Premier texte en liaison avec un atelier d’écriture menée par Marion Pellissier au Théâtre de Saint Quentin en Yvelines.
Là maintenant quand la mémoire fout le camp.
Premier texte en liaison avec un atelier d’écriture menée par Marion Pellissier au Théâtre de Saint Quentin en Yvelines.
Là maintenant quand la mémoire fout le camp.
Je voulais écrire l’œil qui se perd entre les arcs, attiré tout là-haut par l’oculi ; je me suis laissée prendre à ses bruits de passages… l’escalier
Je me souviens de la libellule,
du linge que l’on rinçait dans le ruisseau.
Elles traversent les champs clos, passent entre les barbelés.
C’est l’été. Il fait chaud. Les vaches paissent au loin, tranquilles.
Pourtant, elles leur jettent un coup d’œil inquiet.La mère porte un seau empli de linge, c’est la fête ! elles vont rincer le linge au ruisseau.
Deux fillettes de six et sept ans et leur mère.
Après les champs découverts, le ciel bleu ; la pénombre, la fraîcheur des arbres, le ruisseau. L’eau claire coule, rebondit, caracole, de l’eau jusqu’aux mollets. Aucun danger. Les galets sont tout ronds au fond.
La planche est là, sur laquelle la mère frotte le linge pour le rincer. Va et vient de ses mains : frottement, immersion, frottement, immersion, torsion, l’eau qui dégouline et rejoint le ruisseau en mille éclats, mille arc-en-ciel. Fluidité de l’eau qui glisse, s’enfuit en chantant.
Et puis… fascination. Une libellule. Dentelle irisée , corps turquoise.
Vol erratique, elle est là, plus là, revenue, sans cesse en mouvement.
L’air vibre.
Combien de temps, suis-je restée là ? Hypnotisée.
Voici venu le temps de partager mes chuchotis, chuchotis écrits dans le cadre d’ateliers d’écriture: au Louvre, à la Maison de la Poésie de Guyancourt, et peut-être des chuchotis en liberté.
Votre indulgence sera de mise pour mes balbutiements…mais j’ai eu pour ma part beaucoup de plaisir à participer à ces ateliers et à écrire.